Les métaux lourds : Mercure
Origine :
Les principales sources naturelles du mercure sont le dégazage de l’écorce terrestre du à son importante volatilité, mais aussi à l’activité volcanique.
Les plus importants rejets anthropogéniques provoqués par l’exploitation des minerais (mines de plomb et de zinc), à la combustion des produits fossiles, aux rejets industriels (industrie du chlore et de la soude..), à l’incinération des déchets et à l’orpaillage.
Le mercure élémentaire et ses composés organiques sont volatils, alors que ses composés inorganiques le sont très peu. Dans l’atmosphère, le mercure qui est principalement sous forme élémentaire a une durée de vie de 2 mois à 3 ans. Le diméthylmercure qui est aussi volatil, a un temps de résidence dans l’atmosphère qui va de quelques jours à quelques semaines, temps au bout duquel il est dégradé en mercure élémentaire.
Impact sur la santé :
Le mercure s’accumule facilement dans les organismes. Le mercure organique, est absorbé plus facilement par voie orale que le mercure élémentaire et le mercure inorganique. Quelle que soit la forme de mercure considérée, il est distribué dans tout l’organisme, mais se retrouve préférentiellement au niveau des reins, du foie et du cerveau.
L’impact du mercure élémentaire et du mercure inorganique sur le système nerveux entraînera, lors d’exposition chronique, des troubles de la psychomotricité, des troubles cognitifs et des modifications de la personnalité. Leur impact sur les reins pourra provoquer une protéinurie. De plus, il peut être observé des troubles cardiovasculaires, respiratoires, hépatiques et immunologiques.
Le mercure organique atteint essentiellement le cerveau, avec des paresthésies, un malaise général et des troubles sensoriels. De plus, il peut aussi provoquer des atteintes rénales. Le méthylmercure entraîne la maladie de Minamata, avec l’apparition de problèmes neurologiques sévères.