Oxydes d’azote (NOx)
• Origines :
La combinaison de l’azote et de l’oxygène de l’air conduit à des composés de formules chimiques diverses regroupés sous le terme NOx. Régulièrement mesurés, le monoxyde d’azote NO et le dioxyde d’azote NO2 sont émis lors des phénomènes de combustion. Le NO2 est issu de l’oxydation du NO. Les sources principales sont les transports, l’industrie, l’agriculture et la transformation d’énergie. Le NO2 se rencontre également à l’intérieur des locaux où fonctionnent des appareils à gaz tels que gazinières, chauffe-eaux…
• Effets :
SUR LA SANTÉ
Le NO2 est un gaz irritant des bronches. Chez les asthmatiques, il augmente la fréquence et a gravité des crises. Chez l’enfant, il favorise les infections pulmonaires.
SUR L’ENVIRONNEMENT
Les NOx participent aux phénomènes des pluies acides, à la formation de l’ozone troposphérique, dont ils sont l’un des précurseurs, et à l’atteinte de la couche d’ozone stratosphérique comme à l’effet de serre.
• Méthodes de mesure :
La mesure est effectuée en continu à l’aide d’analyseurs par chimiluminescence.
Principe :
L’air chargé en NO entre dans une cellule de mesure où est généré de l’ozone O3. La réaction de NO et O3 conduit à la formation de NO2 à l’état excité qui retourne à son état stable en émettant une radiation lumineuse (photons) de chimiluminescence.
NO + O3 ==> NO2 + O2 + photons
La réaction ci-dessus montre que l’intensité lumineuse est proportionnelle à la quantité de NO présent dans la cellule de réaction.
Puis, la mesure de NO2 se fait en transformant le dioxyde d’azote NO2 (formé par la réaction chimique ci-dessus) en monoxyde NO par passage dans un convertisseur catalytique au molybdène. L’échantillon passe soit à travers le convertisseur, soit il est mis en dérivation. On obtiendra ainsi successivement la mesure de NOx (NO +NO2) et NO.
Des mesures par tubes passifs analysés par dosage colorimétrique en laboratoire, peuvent aussi être réalisées pour la quantification du NO2.
• Valeurs réglementaires :
Objectif de qualité : 40 μg/m3 en moyenne annuelle civile
Seuil de recommandation et d’information : 200 μg/m3 en moyenne horaire
Seuil d’alerte : 400 μg/m3 en moyenne horaire pendant 3 heures consécutives ; 200 μg/m3 en moyenne horaire en cas de persistance
Valeurs limites pour la protection de la santé humaine :
200 μg/m3 en moyenne horaire à ne pas dépasser plus de 18 heures par an depuis le 01/01/2010 ; 40 μg/m3 en moyenne annuelle civile depuis le 01/01/2010
Niveau critique pour la protection des écosystèmes : 30 μg/m3 en moyenne annuelle civile